Inquiète, moi? Jamais!
Honte sur moi...Je n'ai pas écrit depuis trèèèèèèès longtemps...Et je n'ai même d'excuse du style "partie en vacances aux îles Galapagos"! En fait, une fois n'est pas coutume, je me suis un peu laissée vivre...J'ai profité du beau temps, je suis sortie avec ou sans louloute, et partie (un peu aussi) à la campagne. Et puis coup de gueule: les commentaires se font rare! Amis lecteurs, vous qui si êtes nombreux à me lire du côté de Saint-Bonnet-les-Oules, laissez-moi des messages! Nous sommes là pour échanger, communiquer, fraterniser quoi! Sinon j'ai un peu l'impression de parler toute seule, ce qu'il m'arrive de faire aussi assez souvent, je l'admets.
Bon, vous vous rappelez, je vous disais que ma vie était super méga tip-top cool, parce que ma fille n'était pas malade. Eh bien ça y est, elle l'a presque été!
Il y a 2 semaines, un samedi très exactement, elle a commencé à ne plus manger beaucoup, à se tortiller dans les bras au moment du bib, et à dormir à des heures très bizarres, du genre 18h-4h du matin. L'angoisse m'a saisie, même si par ailleurs elle était toujours aussi souriante et pêchue. Dimanche, j'ai donc appelé le 15, qui m'a conseillé selon ses symptômes de faire venir un pédiatre, lequel s'est déplacé moyennant 100 euros (ça rapporte, l'angoisse parentale!). Il a ausculté ma fille et a diagnostiqué un reflux gastro-oesophagien. Il a pris un air grave:"c'est un traitement long et ingrat, vous n'en verrez les résultats que dans 3 semaines quand elle recommencera à manger normalement, mais il faut le faire pendant 2 mois."
Il me fallait donc donner 5 médocs par repas à ma fille, dont 2 un quart d'heure avant le bib et un une heure après, ce qui nous promettait de beaux moments, notamment vers 6 heures du matin. Comment savoir que son bébé va avoir faim, mais dans un quart d'heure? Ma fille est la spécialiste mondiale du "j'ai pas faim, j'ai pas faim, j'ai pas faim...Attends, si j'ai faim! J'AI FAIM!!!! MAINTENANT!!!!!" Et comment faire quand on veut se rendormir après le bib, on se met un réveil?
Donc le lendemain, en voyant ma fille engloutir joyeusement son bib de 210 g, j'ai commencé à avoir des doutes sur le diagnostic. Et alors là, je me suis déchaînée. J'ai appelé 5 pédiatres différents qui m'ont plus ou moins envoyée bouler ("mais enfin madame, on ne fait pas de diagnostic par téléphone!"), suis allée à la PMI pour faire peser Choup tant mon angoisse était grande, et malgré les conseils d'amies avisées ("mais elle a chaud ta fille! Nous non plus par cette cagnasse, on bouffe rien!"), suis retournée voir une pédiatre. Cette femme adorable m'a prise dans l'heure qui a suivi mon appel, et ne s'est pas moquée de mes angoisses. Bon ma fille a eu chaud, mais elle va très bien. Voilà. Fin de la non-maladie.
OK, j'ai eu confirmation que j'étais une maman inquiète. Mais j'ai aussi appris que certains médecins sont de grands malades.